En bref : un Homme sur treize a des pieds faits pour grimper aux arbres
En bref : un Homme sur treize a des pieds faits pour grimper aux arbres ?!!!
D'après cette étude, environ 8 % des personnes ont des pieds étonnamment
souples et flexibles pour des êtres humains, qui s'apparentent plus aux
pieds de nos cousins simiens. Mais selon une autre étude qui devrait
être publiée prochainement, ce chiffre est sous-estimé... © Gimli_36,
Flickr, cc by sa 2.0
Avez-vous des pieds de chimpanzés
? Une étude scientifique montre que 8 % des êtres humains sont dotés de
pieds bien plus souples qu’on ne le pensait, s’apparentant davantage à
ceux des singes grimpant aux arbres qu’aux bipèdes que nous sommes,
mieux adaptés à la marche…
La bipédie de l’Homme le distingue de ses cousins primates par de nombreux caractères anatomiques. Le pied en est un excellent exemple. Même nos plus proches parents, les chimpanzés,
ont un pouce opposable, leur permettant une meilleure préhension sur
les branches et les troncs sur lesquels ils grimpent. Autre
particularité : notre pied est bien plus rigide que le leur, ce qui rend
possible un effet de levier nous assurant une marche plus économe en
énergie. Ceux des singes arboricoles sont plus flexibles de manière à mieux enserrer leur support.
Mais voilà qu’une étude menée par Jeremy DeSilva et Simone Gill, de la Boston University,
vient un peu rebattre les cartes. En observant très précisément 398
personnes marcher sans chaussures ni chaussettes, ils se sont rendu
compte que 32 d’entre elles (soit 8 %) étaient équipées d’un pied bien
plus flexible que prévu. Chez elles, les ligaments retrouvés au niveau
de l’articulation permettant les mouvements de la pointe de l’organe procurent une plus grande souplesse au pied.
La signature laissée par la pression plantaire de ces sujets n’avait
été remarquée jusque-là que chez les singes. Il semble que 13 % de
personnes concernées auraient globalement les pieds plats et un IMC plus élevé que les autres.
Quant à la raison de cette particularité anatomique,
les scientifiques en discutent. Pour les auteurs de cette étude parue
dans l’American Journal of Physical Anthropology, c’est le résultat d’une évolution moderne, soumise à l’impact puissant des chaussures sur l’anatomie.
En effet, pour Jeremy DeSilva, cette flexibilité aurait été un frein à
la bipédie de nos ancêtres, si elle était héritée de là. En revanche, le
Britannique Robin Compton, qui publiera prochainement sur le sujet, y
voit plutôt un avantage préservé par la sélection naturelle.
Pour lui, cette plus grande souplesse permettrait de mieux ajuster la
stabilité du reste du corps. Le débat ne fait que commencer.
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