Avancées dans la recherche contre l’infertilité masculine ?!

Une équipe internationale de chercheurs de l’Institut de génétique moléculaire, sous la direction du professeur Jiri Forejt a clarifié les détails moléculaires de l’un des mécanismes les plus importants causant l’infertilité masculine. Trouble de plus en plus fréquent parmi la population masculine européenne.

Chaque personne dispose de l’ensemble de l’information génétique de son père et de sa mère, stocké dans les chromosomes. Lors de la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde, le capital génétique du père et de la mère se répartissent pour former un nouvel individu. Le processus est très délicat car chaque erreur est alors transmise à la descendance. Le corps dispose d’un certain nombre de mécanismes de contrôle qui peuvent forcer le processus à s’arrêter et les cellules sexuelles à mourir après la détection d’erreurs. C’est dans ce cas de figure que l’infertilité survient.

L’équipe scientifique a étudié la reproduction de souris appartenant à deux sous-espèces différentes dont le patrimoine génétique diffère néanmoins suffisamment pour que les chromosomes paternels et maternels ne puissent pas correctement former de paires durant la formation des gamètes. En conséquence, les descendants mâles issus de ces croisements sont infertiles. L’équipe scientifique a réussi à créer une souris hybride chez laquelle la formation de paires de chromosomes se fait correctement, montrant clairement que le problème résidait dans la fabrication des gamètes mâles.

Ces résultats ont été récemment publiés dans les Proceedings de la National Academy of Sciences des Etats-Unis d’Amérique (Actes de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis d’Amérique) [2]. Le professeur Jiri Forejt est l’un des premiers scientifiques qui a initié le programme de recherche BIOCEV – Génomique fonctionnelle. Ses travaux de recherche utilisent le génome de la souris comme modèle pour comprendre l’émergence de nouveaux modèles d’espèces et pour étudier l’héritage du développement humain et de la maladie. Ses recherches visent à identifier la fonction des gènes responsables de la production des cellules sexuelles. Elles représentent un espoir pour de nombreux patients souffrant de troubles de la reproduction.
 
 Source : « Neplodnost muzu pomaha lecit hybridni mys »-Site Internet de l’académie des sciences de République tchèque