Le soja, une arme anti-VIH ?
Un composé végétal, dérivé du soja, connu sous le nom de
génistéine, aurait des propriétés anti-VIH. C’est ce que révèle une
étude américaine publiée dans la dernière édition de la revue Retrovirology.
Découverte en 1918, la génistéine, présente dans de nombreuses espèces
végétales, telles que le soja, le lupin et le genêt à balais, fait
partie des isoflavones, molécules connues pour ses propriétés
pseudo-œstrogéniques. En effet, cet antioxydant interagit avec les
récepteurs œstrogéniques afin de mimer les effets ou une partie des
effets engendrés par les hormones œstrogènes naturellement produites par
le corps humain. Utilisée pour soulager l’athérosclérose, la génistéine
permet de moduler les inflammations vasculaires en interagissant avec
les leucocytes. Cette isoflavone aurait aussi la particularité d’être un
inhibiteur de la tyrosine kinase, enzyme qui intervient dans le
transfert de phosphate à l’intérieur de la cellule.
Forts de ce constat et sachant que le VIH pour pénétrer dans une cellule utilise certaines capteurs de surface, Yuntao Wu et ses collaborateurs de l'Université George Mason en Virginie, ont mené une étude sur des singes dans le but de découvrir si la génistéine pouvait avoir un impact sur l’évolution de l’infection au virus du sida.
Forts de ce constat et sachant que le VIH pour pénétrer dans une cellule utilise certaines capteurs de surface, Yuntao Wu et ses collaborateurs de l'Université George Mason en Virginie, ont mené une étude sur des singes dans le but de découvrir si la génistéine pouvait avoir un impact sur l’évolution de l’infection au virus du sida.
Après 12 semaines de traitement, les chercheurs ont constaté que
l’isoflavone inhibait le processus de communication du VIH avec les
lymphocytes T CD4, empêchant ainsi l’infection des cellules du système
immunitaire. Par ailleurs, ils ont aussi montré que la prise régulière
de génistéine n’entrainait aucun effet indésirable grave.
Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques dans la lutte contre le sida. Toutefois, l’équipe de Yuntao Wu estime que d’autres travaux sont nécessaires pour vérifier l’efficacité de ce composé végétal sur le VIH. Par ailleurs, les chercheurs rappellent que le principal problème est l’adaptation constante du virus aux différents traitements. Il est donc nécessaire d’envisager de futurs essais qui combinent la génistéine à d’autres médicaments anti-VIH existants… Affaire à suivre…
Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques dans la lutte contre le sida. Toutefois, l’équipe de Yuntao Wu estime que d’autres travaux sont nécessaires pour vérifier l’efficacité de ce composé végétal sur le VIH. Par ailleurs, les chercheurs rappellent que le principal problème est l’adaptation constante du virus aux différents traitements. Il est donc nécessaire d’envisager de futurs essais qui combinent la génistéine à d’autres médicaments anti-VIH existants… Affaire à suivre…
Source: Information Hospitalière
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